Dès notre plus tendre enfance on doit s’adapter à notre environnement, c’est une question de survie. En fonction de notre milieu et surtout de notre figure d’attachement (majoritairement la mère) nous allons adopter un style d’attachement.
Dans les années 1970, John Bowlby, psychiatre et psychanalyste a développé une théorie qui met en évidence la fonction primordiale des liens d’attachement tout au long de notre vie. L’attachement découle du besoin primaire d’entrer en relation avec autrui. Ce besoin cible d’abord la mère puis le père. Il s’agit pour le parent d’être présent à l’enfant ici et maintenant dans une disponibilité qu’il ressent à la fois sur le plan physique, affectif et émotionnel.
Une des ses étudiante, Mary Ainsworth, psychologue a mené une recherche qui est devenue une référence en psychologie développementale. Le protocole consiste de séparer momentanément de sa mère un enfant âgé 12 à 18 mois. Le but était d’observer l’enfant lorsque sa mère quitté la pièce ; le laissant seul avec un adulte étranger ; la mère revenait ensuite. Ainsworth a déterminer 4 styles d’attachement : sécurisant , anxieux, évitant et désorganisé.
Le style d’attachement sécurisant
Les enfants ont bénéficié d’une mère, tout au long de leur première année de vie, a fait preuve d’une sensibilité et d’une réactivité adaptées à leurs signaux de communication verbaux et non verbaux. elle envoie un message clair qu’elle est bien là en cas de détresse. L’enfant se sent en sécurité et fait ses propres expériences, il gagne en confiance.
Le style d’attachement anxieux
Les enfants sont préoccupés par la relation à leur mère. Les figures d’attachement de ces enfants partagent un même enjeu d’anxiété et de séparation. Elles vivent difficilement les moments de distance et instaurent avec leurs enfants des interactions soutenues qui visent à servir leurs propres besoins d’être rassurées. Elles poussent l’enfant à les apaiser par sa présence, et leur renvoyer une image d’une mère adéquate et indispensable. La conséquence est coûteuse sur le plan du développement : l’enfant ne parvient pas à explorer son environnement. Il a besoin d’une présence pour se sentir en sécurité et lui permettre de réguler ses émotions.
Le style d’attachement évitant
Les figures d’attachement vivent avec ambivalence l’expression des émotions de leur enfant. S’il exprime des émotions positives, elles les perçoivent parfois comme dérangeantes. Elles s’emploient à éteindre la joie de l’enfant considérée comme trop débordante. Si leur enfant exprime des émotions négatives. Les figures d’attachement auront tendance à nier la légitimité de l’expression de l’émotion et de sa nature :”Arrête de te plaindre, tu n’as vraiment pas de quoi être triste”. L’enfant choisi de prendre soin de lui en ne comptant que sur lui, il s’affranchit très tôt du soutien affectif pour moins souffrir. Malheureusement, il aura tendance de se condamner à la solitude.
Le style d’attachement désorganisé
Les enfants sont issus de milieu familiaux très perturbants sur le plan psychologique. Le système familial est déstructuré et instable, avec comme conséquence une succession d’adultes, prenant le rôle de parentalité pour un temps variable. On retrouve dans ce style les enfants qui ont été négligés affectivement, maltraités ou agressés. Il lui est impossible de trouver une position d’équilibre et de croissance. Lorsqu’ils doivent interagir avec les autres, ces enfants sont sans repère et ne disposent pas de stratégies relationnelles efficaces. Ils peuvent tout aussi bien être agréables, puis tomber brusquement dans l’agressivité
Source de l’article : “Dis-moi qui tu aimes, je te dirai qui tu es” Marc Pistorio. Edition : “J’ai lu”